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Aucun salaire n’est assez grand pour remplacer la sensation de contribuer à quelque chose de plus grand que soi.
Société de savoir, environnement de travail consensuel et bonheur
Il y a moins de vingt ans, pour trouver une information, il fallait prendre le dictionnaire ou bien se rendre à la bibliothèque du coin et y passer plusieurs heures de recherche. Aujourd’hui, en sortant votre téléphone de votre poche, vous accédez au savoir universel. Le siècle actuel est celui du savoir. Nous n’avons jamais eu accès à autant de connaissances et si rapidement! Plus que jamais, le travailleur est éduqué, diplômé, cultivé. Le taux de diplomation supérieure (universitaire) est passé de 3 % en 1943 à près de 20% aujourd’hui[1]. Le travailleur a accès à diverses informations sur votre entreprise : financières, références d’employés (sur Glassdoor notamment), parfois même votre salaire. Dans ce contexte, conjugué au plein emploi, le travailleur a le choix. Il s’attend à plus de vous.
L’entreprise devra se montrer tout aussi intelligente et éduquée que ses travailleurs si elle veut être concurrentielle, attirer et conserver les meilleurs. Pour cela, elle doit offrir un environnement de travail à la hauteur des attentes du travailleur, un environnement qui respecte le savoir et l’intelligence de ses employés, en utilisant le côté rationnel et en faisant appel à l’intelligence des individus.
Une société de savoir ne mesure plus uniquement la productivité en fonction du nombre d’heures passées au travail, mais l’ensemble de la contribution globale de l’individu. C’est pourquoi la fonction « Bonheur » prend plus d’importance, puisqu’un employé heureux est un employé plus productif. Les notions de respect et d’écoute, l’impression que son opinion compte, l’impression de faire une différence et de voir son travail reconnu, la sensation de confiance et d’être considéré comme un expert, les relations avec les pairs et le travail d’équipe sont au cœur de cette réalité. Combien y a-t-il d’exemples d’employés ayant accepté de faire des sacrifices pour des leaders inspirants ou une cause plus grande que l’individu? Pensez au succès de Google ou de Facebook, qui ont révolutionné le monde numérique : ils ont aussi révolutionné l’organisation du travail et mis de l’avant la productivité et la créativité.
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Horaire flexible
Plus que jamais, au sein de la société de savoir, l’humain et son incroyable créativité font toute la différence. Avec l’avènement des outils technologiques, le travailleur peut effectuer ses tâches depuis n’importe quel lieu physique. L’entreprise en concurrence, pour obtenir les meilleures ressources, offrira une flexibilité d’horaire et de présence physique qui sera particulièrement appréciée par les employés confrontés à un trafic routier de plus en plus complexe.
Contribution et réalisation de soi
Avoir le sentiment d’être apprécié, de faire partie d’une organisation qui pratique l’équité envers les employés et qui prend les bonnes décisions, avoir l’impression d’être justement traité par son supérieur : toutes ces notions sont à prendre en considération pour améliorer le sentiment d’appartenance. Selon Jean-François Dallaire[2], CRHA et spécialiste de l’organisation du travail, « un individu quitte plus souvent son supérieur immédiat que l’entreprise ». C’est pourquoi il est si important que le supérieur soit lui aussi impliqué dans la transmission de ce sentiment pour faire en sorte que l’employé se retrouve dans un environnement où les décisions et les orientations de l’entreprise pour laquelle il consacre ses heures aient un sens et contribuent à le faire se sentir grand.
Dans un environnement où les décisions n’ont pas de sens, où la bureaucratie et les processus l’emportent sur le gros bon sens et la productivité, l’individu deviendra amer et improductif au prorata de ce qu’il ressent comme dysfonctionnement. Autrement dit, l’employé deviendra aussi incompétent et dysfonctionnel que son employeur. À moins qu’il ne parte pour un meilleur employeur. Plongé dans un environnement sain, les individus auront tendance à donner le meilleur d’eux-mêmes. Car bien plus important que notre salaire est la fierté des réalisations auxquelles nous avons contribué! Aucun salaire n’est assez grand pour remplacer cette sensation.
Charles Reny est directeur principal chez CRC CONSEILS- consultants en recherche de cadres, firme spécialisée dans le recrutement de gestionnaires et de professionnels. Il possède plus de trente années dédiées à la recherche de talent, ce qui lui a permis de développer un vaste réseau de contacts.
https://crc-conseils.com/accueil
[1] https://www.histoirecanada.ca/consulter/canada-francais/la-revolution-de-l-education-au-quebec
[2] http://www.portailrh.org/impression/default.aspx?f=74180